Merci

Les belles personnes - la route

Un merci immense à Maman et à Mikaël. Je sais, c’est un peu cheezy de remercier sa mère et son amoureux en tout premier lieu mais sans leur confiance démesurée en moi et leur amour transfrontière et absolu, je ferais du sur-place depuis bien longtemps.

Et merci à beaucoup d’autres belles personnes, qui ont mis un pavé après l’autre sur ma route afin de lui permettre d’être si belle :

ma grande famille Huille / Chavane de Dalmassy, soit mes 4 parents, mes 6 frères et sœurs et ma belle-soeur ; Capucine Arnoux et V. ; Clarisse Le Corre ; Lucie Huille ; Marine de Lamarzelle ; Pierre-Vlad Lobadowski ; Lily Lambert et Yanis Benbousta ; Jean michel Champault ; Christine Cayré ; la famille Michel et en particulier mon africaine-occidentale Marie-Camille, ainsi que Coco, Bertrand et Olivier ; la famille Robert et en particulier Évelyne, Michel et Édouard ; Christine Pillot ; Natsuno Shinagawa ; Lénore et Dominique Derda ; Bintou Simporé ; Jonathan Lett ; Djouma ; Nadine Bari ; Stefan Meisel ; Golda Keng ; Pauline Clément ; Stéphanie Saumon et Ghislaine Totel ; Dawit Abebe ; Michael Tsegaye ; Samson et Kidan Giorgis ; Renée Mboya ; toute la famille d’Abraham Kutswa ; Rocca Gutteridge ; Caroline et Stéphane Gay ; Gadi Ramadhani ; Bente Brendstrup ; ma « boutique family », Silvia, Caro, Gato et Jayson ; Naïla, Amir et bébé Elias Karani ; Mauro Pinto ; Gonçalo Mabunda ; Aurore Delcourt ; Marion Dixon ; Federico Freschi ; Lea Kress ; Pierre Coetzer ; Isaure, Emmanuel et bébé Alice de Montbron.

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La fin du début

Hier, je me suis couchée au son des grillons ; je me réveille ce matin sous la douce chaleur du Sud de la France. J’ai quitté l’hiver austral, j’ai quitté le continent africain, je suis rentrée. Je ne sais plus vraiment où est « à la maison » mais imagine que je n’en suis pas loin, peut-être.

15 mois de voyage, 1 sac-à-dos, 17 pays africains, une centaine d’artistes rencontrés, une vingtaine de très belles et utiles structures liéées à l’art contemporain visitées et appréciées (et quelques autres moins marquantes), 1000 conversations souvent passionnantes sur la pratique et les réalités de l’art contemporain sur le continent africain, des claques et autres leçons de vie à tous les virages,  2 belles cicatrices, une dizaine de sprays anti-moustiques, 0 crises de paludisme, des heures impossibles à comptabiliser (en centaines en tout cas) dans des mini-bus et bus, une bonne quinzaine de maisons d’amis d’amis grandes ouvertes à mes arrivées, pas mal d’hôtels en tous genres, un peu plus de 130 posts sur ce blog, une tonne de plats goûtés, d’odeurs vécues et de sensations ressenties, de super amitiés créées dans toutes les capitales traversées et autant d’embrouilles avec des chauffeurs de taxi, des centaines de bouteilles d’eau minérales, 3 carnets Moleskine remplis à ras bord, 10 amis ou membres de ma famille venus partager quelques jours ou semaines avec moi, 0 vêtements emportés en mai 2012 et revenus avec moi en août 2013, je-ne-sais-pas-combien de livres et articles académiques lus sur l’art contemporain africain, un millier de situations déconcertantes, quelques sensations de solitude et d’innombrables sentiments d’exaltation.

Une gigantesque et fondamentale page de ma vie se tourne. C’est la fin du début.

Les vacances de l’amour

Comme dit au dernier post, une bande de copains français est venue partager le dernier mois de mon voyage africain. Nous avons bien baroudé en Afrique du Sud, entre dîners branchouilles à Cape Town, routes à perte de vue au milieu de paysages sans cesse différents, visionnage de girafes, hippopotames et autres rhinocéros blancs, légers soucis de freins et de fuel filter de ma pourtant vaillante voiture, dégustation de vins, check de pinguins, dodos dans d’adorables guesthouses dans d’adorables petites villes, bourasques de vent sur des plages infinies, soleil écrasant le jour et (parfois) grand froid la nuit, et une dernière semaine à se prélasser sportivement dans la maison de mes parents, dans le dramatique et somptueux désert du Grand Karoo.

Introducing Les vacances de l’amour starring Capucine, Lily, Margaux, V., Pierre-Vlad et Yanis…

La route en Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

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Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Afrique du Sud

Le crew

Le crew des copains de rêve qui viennent jusqu’en Afrique du Sud – arrivé en plusieurs étapes – est dorénavant au complet. Les festivités n’en peuvent plus de (re)commencer. Détails et images de nos péripéties à notre prochaine connexion internet, soit dans plus ou moins 10 jours.

Le crew

En revanche, on a laissé le dernier Power Rangers derrière nous…

Power Rangers

De mon incapacité à parler ici d’artistes sud-africains

J’ai attendu pendant des mois d’arriver en Afrique du Sud. Parce que cela signifiait l’aboutissement de mon voyage mais aussi parce que je savais – pour m’y rendre régulièrement depuis des années – que la scène artistique allait m’y rendre dingue.

Dans les pays traversés jusqu’ici (cf. la carte), les musées sont souvent poussiéreux, les galeries d’art portant ce nom – c’est-à-dire non strictement commerciales mais envisageant de créer un lien durable et porteur avec les artistes qu’elles représentent, lorsqu’elles en représentent – sont rares et les commissaires et/ou théoriciens le sont encore plus.

J’ai malgré tout croisé de très belles personnes, initiatives et structures sur ma route, porteurs de projets et d’idées extraordinaires et extra-ordinaires (en vrac, pour en citer une infinitésimale partie : Meskerem Assegued et Elias Simé en Ethiopie ; Gadi Ramadhani en Tanzanie ; 32° East en Ouganda ; la Fondation Zinsou au Bénin, etc.).

Les choses changent, et plutôt très vite, de jeunes artistes et commissaires se chauffent et se lancent, des structures intéressantes émergent sur tout le continent, portées par des artistes, des étrangers, des fondations, des sans-le-sou.

Malgré tout, ma plus grande frustration durant ce voyage a été ma difficulté à identifier des commissaires (i.e. des « penseurs ») et des galeristes ou structures permettant à l’art contemporain de vivre (i.e. des « plateformes ») ; ainsi que des textes, académiques ou non, traitant de ces sujets.

Or je savais que ces deux frustrations allaient soudainement s’évaporer à mon arrivée en Afrique du Sud. À Johannesburg et Cape Town, les artistes courent les rues, on compte plusieurs galeries très solides, de nombreux commissaires, journalistes et théoriciens de l’art pointus de chez pointus, des « art spaces » ayant des vocations et objectifs différents, etc. Ici, on vous dira toujours que ça n’est pas assez mais après une traversée de l’Afrique sub-saharienne, c’est énorme !

Durant les 15 jours passés à Johannesburg et les 2 mois à Cape Town, je me suis donc vautrée – oui oui, vautrée – dans tout cela. Je me suis régalée de visites d’expositions et d’ateliers, d’heures dans des librairies spécialisées, de discussions avec des professeurs d’histoire de l’art et commissaires, de lecture acharnée – oui oui, acharnée – d’articles universitaires, livres d’art et essais.

Autonome par rapport au reste du continent, la scène artistique sud-africaine est extrêmement dynamique et enthousiasmante. Tellement dynamique et enthousiasmante que, comme l’indique le titre de ce post, je ne trouve pas les mots pour en parler. Parce que d’autres l’ont fait avant et mieux que moi, parce que trop d’artistes m’intéressent, parce que je préfère engloutir les réflexions des autres en ce moment, puisque enfin elles me sont accessibles, plutôt que d’en proposer une version amoindrie. 

J’aimerais pouvoir parler de ces excellentes écoles de beaux-arts que sont Michaelis School à Cape Town et Wits à Joburg ; de la très bonne revue Art South Africa ou du site Art Throb ; d’artistes comme Wayne Barker, Kendell Geers, Berni Searl, Dan Halter, Paul Edmunds, Willem Boshoff, Wim Botha, William Kentridge, Gerhard Marx, Mikhael Subotzky, Ed Young, Zanele Muholi et pas mal d’autres encore…

Impossible pourtant.

Avec toutes mes excuses je vous renvoie donc, pour ceux que cela intéresserait, à ce que d’autres ont – parfois très bien – écrit.

Pépites de Google search

Je ne comprends rien au système de référencement d’un site internet – et n’essaie pas vraiment de comprendre d’ailleurs. Tout ce que je sais, c’est que gentil-Wordpress me propose un backoffice grâce auquel je peux notamment connaître les mots clés tapés sur Google ayant permis à un/des internaute(s) d’arriver sur une page de mon blog.

Puisque nous sommes vendredi et que c’est les vacances en France, voici une petite sélection (fôtes d’ortografe comprises) de quelques pépites qui m’ont régalées – ou alarmées.

que disent les podologues des chaussures trouvées en afrique ?

épingles à linge plates pour poster

les militaires au bar le taxi brousse en cote d ivoire en plein ambiance

les pute de diego-suarez ; belles putes malgaches ; putes madagascar [gros gros thème de recherche, je n’aurais jamais du écrire cet article sur Diego Suarez…]

la ville de lome est elle au bord la mer [sinon y’a Google Maps]

musique en lavant son linge en afrique

images tres droles

vive l´om

vieux sage pas triste

je regarde vers la fenetre du bus

aquarium incorporé dans mur

je dois être un pestiféré

les vrais se font rare mais mes étoiles brilleront toujours au dessu de moi de la ou elle son [certes]

« trucs choquants qu’on pourrait raconter d’une personne »

il est arrivé à tous les enfants d’étre un jour impressionnés par un adulte

comment tracer des lignes droites sur toile

qui n’a pas regretter d’avoir poser des facettes en céramique [hum…moi ?]

traverser l’afrique à pied visas pays en guerre frontieres ouvertes [bon courage]

Méditation africaine

Tanzanian bus

Les premiers mois, c’était terrible. Je trépignais, je m’agitais, je changeais de position en permanence mais sans réellement pouvoir le faire, trop serrée entre mes deux voisins, j’avais chaud, puis froid, mal à la tête, aux jambes. Je m’ennuyais sec. J’étais à la fois hyperactive et absolument inactive.

Et puis un jour, assise dans un wagon du train qui relie Abidjan en Côte d’Ivoire à Ouagadougou au Burkina Faso, j’ai compris. J’ai médité à l’africaine pour la première fois. Depuis, je n’arrête plus.

Ce jour-là, j’ai souhaité très très fort être aussi impassible que les gens autour de moi, malgré les 48 heures de voyage très inconfortables, les fauteuils en bois, les odeurs obscures, la chaleur plombante, les cafards en balade et les hurlements de la télévision.

Alors j’ai imité mes voisins de wagon. Je me suis assise bien droite, j’ai décroisé mes jambes puis j’ai fermé les yeux, ou plutôt j’ai demi-fermé les yeux, comme le font les gens ici. Je me suis forcée à rester comme ça longtemps, très longtemps, probablement une heure ou deux. Et c’est long, une heure ou deux comme ça. Les premières dizaines de minutes ont été difficiles, mais progressivement les sons, les vibrations, les odeurs se sont effacés. Mes pensées construites se sont évaporées.

C’était comme si tout allait soudainement mieux, comme si rien n’était réellement pénible, comme si le temps s’était remis en marche en s’arrêtant.

Depuis 14 mois, je voyage sur les routes, les rails et les lacs africains. Après l’Afrique de l’Ouest et de l’Est, me voici au Sud du continent. Je voyage en transports en commun et principalement en bus, mini bus ou autres taxis collectifs. Ces trajets sont longs et inconfortables. Très longs et très inconfortables.

Pourtant, pays après pays, j’observe le même comportement chez mes voisins d’un jour. Cette extraordinaire patiente silencieuse, ces yeux lointains et calmes, ces corps immobiles malgré les nids de poule géants. Il ne s’agit pas de dormir cependant. Les gens ne dorment pas, ou rarement, ils sont juste un peu plus loin.

En Guinée, les transports collectifs sont de vieilles Peugeots poétiquement appelées « neuf places ». Il m’est arrivé de faire 8 heures de trajets avec 15 autres personnes dans la voiture. Plus un monticule de sacs, cageots et poulets, vaillamment accrochés sur le toit de la non moins vaillante Peugeot. Ces 15 personnes avaient l’air tranquilles, les yeux mi-clos et le dos bien droit. Une maman a mis sa toute petite fille sur mes genoux – elle ne pouvait tenir nulle part ailleurs -, puis elle est retournée, sans un mot, à sa paisible contemplation. Ou méditation. Soit.

L’hyperactive parisienne que je suis a donc appris la médiation africaine dans les transports. Le matin d’un long trajet ou quand je m’assieds dans un bus surbondé, je me surprends dorénavant à me réjouir de ces longues heures d’inaction solitaire qui m’attendent.

Bon, parfois, je faiblis un peu. Comme le jour où  après une douzaine d’heures passés l’un à côté de l’autre dans un bus branlant, un vieux monsieur s’est tourné vers moi et m’a glissé, malicieux, « Aïe aïe aïe, j’en ai sacrément marre, là. » J’avoue m’être alors sentie un peu moins seule !

Lévi-Straussade

« Vus à l’échelle des millénaires, les passions humaines se confondent. Le temps n’ajoute ni ne retire rien aux amours et aux haines éprouvées par les hommes, à leurs engagements, à leurs luttes et à leurs désirs : jadis et aujourd’hui, ce sont toujours les mêmes. Supprimer au hasard dix ou vingt siècles d’histoire n’affecterait pas de façon sensible notre connaissance de la nature humaine. La seule perte irremplaçable serait celle des oeuvres d’art auxquelles ces siècles auraient donné le jour. Car les hommes ne différent et même n’existent que par leurs oeuvres. Comme la statue de bois qui accoucha d’un arbre, elles seules apportent l’évidence qu’au cours des temps, parmi les hommes, quelque chose s’est réellement passé. »

Claude Lévi-Strauss, « Portraits d’artistes », dans Nous sommes tous des cannibales.

Meschac Gaba

© Kunsthalle Fridericianum

© Kunsthalle Fridericianum

Un musée d’art contemporain africain nomade, interactif et collaboratif. L’intégralité des pays du monde représentés sur une surface unique. Des réflexions poétiques et artistiques se baladant dans les rues de Cotonou au Bénin. Vastes programmes.

Meschac Gaba est Béninois. Il dit qu’il ne connaissait pas « l’existence de l’art contemporain » avant de commencer à travailler à Cotonou avec des billets de banque rendus obsolètes par l’inflation, créant des œuvres politiques et directes et se faisant ainsi connaître à l’étranger.

En résidence à la Rijksakademie d’Amsterdam en 1996-97, Meschac Gaba y développe un projet qui l’occupera les cinq années suivantes. Désabusé et ironique vis-à-vis de la représentation de l’art contemporain africain dans les musées occidentaux, il pose les premières planches d’une œuvre à taille humaine, mouvante, mutante, amusante, collaborative et interactive : son propre Musée de l’Art Contemporain Africain (cf. le site du projet).

Les 12 salles de ce drôle de musée sont exposées jusqu’au 22 septembre prochain à la Tate Modern à Londres, qui a acquis l’année dernière cette œuvre un poil galère à stocker… « It is temporary and mutable, a conceptual space more than a physical one, a provocation to the Western art establishment not only to attend to contemporary African art, but to question why the boundaries existed in the first place. », annonce la Tate Modern.

Meschac Gaba

Mail & Guardian sud africain, 12-18 juillet 2013

Point de sculptures « artistiques », « ethnographiques », « traditionnelles » et « africaines » ici. Les salles de ce musée, remplies d’humour parfois noir, impliquent la plupart du temps la participation du visiteur et/ou celle d’autres artistes. Le public joue du piano dans la Salle de Musique, construit son propre musée avec des cubes en bois d’enfants dans la Salle d’Architecture, déguste des plats préparés par d’autres artistes africains au Restaurant du Musée, pouvait acheter des œuvres de ces autres artistes à la Boutique du Musée avant que la Tate Modern ne fasse l’acquisition de cette œuvre et donc n’accepte plus la vente de certaines de ses parties (dommage), se fait lire les cartes par une voyante professionnelle dans la Salle Art et Religion, etc.

Un espace touche-à-tout, largement autobiographique, surréaliste et bricolé à la main, où les rôles sont inversés, où il ne s’agit pas simplement de regarder et de lire des informations produites par d’autres, mais d’y prendre part, d’y mettre son grain de sel, de repartir avec son pin’s (comme lors de la première présentation de Draft Room, en 1997 à la Rijksakademie).

Comme le soulève le journaliste Jonathan Jones : « Museums can be autobiographies, or novels. The Museum of Contemporary African Art is a bit of both. But it is also a protest. Where is the African art of today in European and American museums? The Art and Religion Room juxtaposes reproductions of « classic » African religious sculpture with tacky Christian and Buddhist artefacts. The stress that museums place on African ceremonial art of the past, this implies, is a bit like judging modern European art by kitsch replicas of Raphael Madonnas. »

Aujourd’hui enfermé dans un musée, le Musée de l’Art Contemporain Africain entend pourtant en ouvrir les portes, laisser l’art vivre sa vie dans la vraie vie. A la Documenta XI, à Kassel, Meschac Gaba avait présenté la dernière partie de ce projet, Humanist Space, où il remettait des vélos dorés aux visiteurs, libres alors de les mener où ils le souhaitaient.

L’art dans la rue et dans la vie est l’un des thèmes centraux de Meschac Gaba, qui le souligne dans des travaux bien plus récents, présentés en ce moment à la Stevenson Gallery, à Cape Town. L’exposition, intitulée Le Monde, regroupe notamment deux œuvres présentées à la dernière Biennale du Bénin.

Meschac Gaba

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On y voit ainsi deux immenses drapeaux, représentant l’intégralité des drapeaux africains convergeant vers le centre pour l’un, et les drapeaux de tous les pays du monde regroupés selon le même principe pour l’autre. L’Etat se fond dans l’International, dans cet espace qui les regroupe tous, au centre de ces nouveaux drapeaux assez idéalistes, un peu ironiques, assez esthétiques, un peu amusants.

Meschac Gaba

Est aussi présentée à la Stevenson Gallery une partie de son projet de Bibliothèque Roulante, conçue pour la Biennale à Cotonou, ville déclarée par Meschac Gaba « Musée de l’Art et de la Vie Active ». Il a notamment remplacé les plaques d’immatriculation des taxi-motos aux tshirts jaunes qui sillonnent la ville par des citations d’artistes, de commissaires et d’acteurs de la scène artistique internationale, tentant de créer un dialogue géant dans la ville, pendant toute la durée de la Biennale, sur le thème de l’art.

Celui qui s’est marié dans un musée avec la commissaire Alexandra van Dongen puis l’a documenté et présenté dans la Salle de Mariage de son Musée de l’Art Contemporain Africain dit que « l’art, c’est la vie ». Soit. On ne le contredira pas.