Pas très emblématiques du travail – surtout récent – de Cheikhou Bâ, les pièces qu’il a choisi de montrer en OFF à la biennale de Dakar m’ont plu. Elles datent de 2008-2009 et sont toutes construites sur un principe similaire : deux panneaux forment un visage, ou « des morceaux d’identités à recoller, à rassembler ».
Cheikhou Bâ est partagé entre sa vie au Sénégal, où il est né en 1971, et son quotidien en Suisse, où il vit depuis quelques années. « Dès que l’on vit à l’étranger, d’autant plus dans une société très différente de la sienne, on doit obligatoirement se poser la question de son positionnement par rapport à l’autre, de ce que l’on retrouve de soi dans cette autre culture, des facettes de sa personnalité et de son identité qui s’ajoutent les unes aux autres. »
A la biennale de Dakar 2012, Cheikhou Bâ était partout : une œuvre dans le IN, et deux expositions en OFF, dont celle dont je vous parle, à la Biscuiterie (immense espace d’entrepôts désaffectés, où 6 artistes ont occupé 6 hangars).
A part ça, Cheikhou Bâ est aussi sculpteur (il travaille en ce moment la céramique, notamment une installation de 3000 œufs – de poule), et ses travaux plus récents ressemblent à ça.
Conversation avec Cheikhou Bâ, le 5 juin 2012 à Dakar.